Les peintures chinoises, en comparaison avec les peintures occidentales, contiennent souvent une quantité considérable de vide, émanant calme, tranquillité, sérénité.
Ce choix esthétique particulier, au moins inconsciemment, pourrait être le fruit d’un concept philosophique fondamental en Asie.
Quelques exemples de ce genre de peintures, toutes créées par Zhang Lu (1464–1538), 張路 , compilées dans un album de peintures Taoïstes, par le Los Angeles County Museum of Art.
La notion de Vide (voir 空 , kōng, ou 空性 , kōng xìng) ou Śūnyatā en Sanskrit, est centrale dans les deux religions principales chinoises, Taoïsme et Bouddhisme.
Notons de surcroît dans ces peintures les paillettes d’or incrustées dans le papier, non seulement intrinsèquement riches de sens , mais ici “transcendant” (voir aussi transcendance (en)) les corps des personnages.
On retrouve ces idées (transcendance et vide), dans l’œuvre “impressionniste” suivante, où les textures utilisées évoquent celles des peintures chinoises de paysages montagneux, conférant au protagoniste à peine esquissé une stature considérable:
Note: Ce recours au vide n’est pas strictement spécifique à l’Orient. On rapporte souvent ces propos de Claude Debussy (1862-1918):
La musique est l’espace entre les notes.
La musique traditionelle religieuse occidentale, comme les chants grégoriens, tend à avoir recours à ces silences, par comparaison avec la musique contemporaine:
Tout comme la musique traditionnelle chinoise:
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